From CONCERT AND CO
Le temps d'aller et venir un peu dans le grand couloir, de sortir saluer quelques copains, et voici que Mick Wigfall et ses Toxics ont pris la scène : contrairement à la fête de la Musique où je suis arrivé pile à la fin, je ne vais pas en perdre une miette ! De facture plus classique (globalement, rock'n'roll), ils nous font une excellente impression dès les premiers accords, tout comme aux gens du public à qui le moindre rockabilly donne prétexte à des bousculades enjouées. Ce brassage constant et un peu appuyé est un tout petit peu gonflant à force, mais c'est bon enfant et appréciable pour l'ambiance générale - Vand se réjouit par exemple de voir enfin à nouveau une salle aussi remplie et mouvante !
Mick Wigfall est un petit bonhomme buriné et gominé, un lad qui joue de la contrebasse tout en chantant (bien : il est anglais, lui !), son guitariste (d'obédience rock, voire hard rock je dirais) assure mortellement ses riffs, et le batteur (affublé d'un masque de catcheur mexicain une bonne partie du show) est lui aussi parfait.
Alors qu'ils jouent du blues (j'ai retenu, un titre rapeux et fabuleux et hargneux qui doit s'appeler Big in Japan), du rock'n'roll ou du rockabilly, ils nous emballent franchement : leur ADN musical représente très exactement tout ce que j'aime dans les rock des années 60, c'est vraiment la grande classe !
Point culminant, une reprise de Baby please don't go (de Van Morrison et les Eux bien sûr), totalement jouissive ! Un acolyte (ndP : le chanteur de Where's Captain Kirk ?) les rejoint pour un autre grand classique R'n'R (désolé, mon cerveau a buggé, pas retrouvé le titre), tandis que la salle en folie atteint un niveau de température et de fumée digne des clubs de rock les plus crasseux... Avant que la tireuse de bière ne tombe en panne, on se sent donc très bien au Trolleybus ! Et la soirée est déjà réussie, à notre goût, quand ils se retirent de scène après un show, lui, un peu trop court. A revoir !